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vendredi 26 septembre 2014

L'urgence de ralentir

« CELUI qui croit qu’une croissance infinie est possible dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste » (Kenneth Boulding.)
Pendant 3 jours à Paris, Green Market
avec les producteurs de la @ruchequiditoui
« Course suicidaire et inconsciente », selon Edgar Morin, l'accélération financière et technologique, déconnectée du rythme de l’homme, mène notre système à l'épuisement et vers des catastrophes tout à la fois écologiques, économiques et sociales. Mais alors que des algorithmes accentuent de manière exponentielle la spéculation financière hors de tout contrôle, aux quatre coins de la planète des citoyens refusent de se soumettre aux diktats de l'urgence et de l’immédiateté, pour redonner sens au temps.

En Europe, aux États-Unis, en Amérique Latine ou encore en Inde, des initiatives, individuelles et collectives proposent des alternatives basées sur d’autres paradigmes.

Reprendre le contrôle

À rebours du « train fou » du modèle dominant, ces alternatives citoyennes, qui rejoignent les analyses de philosophes, sociologues, économistes et scientifiques, pourraient bien être les pionnières du monde de demain.
  • Au Rajasthan, le Barefoot College fondé par Bunker Roy recrute des femmes de milieux ruraux pour les former à l'ingénierie solaire
  • Les villes de Romans-sur-Isère et de Bristol ont mis en place une monnaie locale (*) pour résister à la toute-puissance des banques et favoriser les circuits courts
  • À Ithaca, au nord de New York, des coopératives font leurs preuves pour relocaliser l'économie...
Des gens qui se battent, qui mettent les valeurs humaines au centre de leurs préoccupations, qui veulent reprendre le contrôle de leur vie et de leur alimentation... autant d’initiatives citoyennes et solidaires qui s'épanouissent à travers le monde (dont certaines depuis plus de 20 ans).

Autant de gestes qui remettent l’homme au cœur du système.

Des liens...
- Une note de synthèse à télécharger du toujours intéressant CREDOC
- Sur Inter « Croissance zéro: que peut faire la France ? »
- Un article de Bernard Maris, paru dans Charlie Hebdo

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(*) Ce sont des monnaies «  militantes ». Leur ambition est avant tout de redynamiser le tissu économique et les échanges sur un territoire donné. Leurs utilisateurs s’engagent à respecter un certain nombre de valeurs sociales, écologiques et éthiques. Elles permettent de relocaliser l’activité en privilégiant les petits producteurs et magasins par rapport aux grandes surfaces et au e-commerce et ambitionnent de créer de l’emploi. Les acteurs de la grande distribution et les producteurs industriels en sont généralement exclus. L’argent, qui n’a cours que sur le territoire, ne risque pas d’en sortir et favorise la création de lien social.
Autres atouts, les circuits courts permettent de limiter l’impact écologique des échanges. Et généralement, une partie des euros convertis en monnaie locale sont réinvestis dans le tissu associatif ou solidaire du territoire.

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