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vendredi 27 février 2015

Zoom sur les finances en avril 2015 à Grenoble et Abidjan


Avril 2015 : le mois de la gestion financière à Humacoop

Les inscriptions sont lancées pour les sessions "Gestion financière des projets de solidarité internationale" du 15 au 17 avril à Grenoble et du 20 au 24 avril à Abidjan.

 
Elles s'adressent à toute personne amenée à gérer un projet d’aide humanitaire (administrateurs, comptables, responsables financiers, etc)


Les objectifs des 3 jours de formation sont les suivants :


- Acquérir des outils théoriques et techniques pour produire une demande de financement.


- Maîtriser les méthodes d’élaboration de budgets pour un programme d’aide humanitaire internationale.


- Savoir réaliser le suivi budgétaire d’un projet (reporting, analyse…).


- Comprendre les enjeux du contrôle interne.



Inscription sur CV et lettre de motivation, renseignements sur demande à info@humacoop.com

mardi 24 février 2015

L’humanitaire est un monde extrême



L’humanitaire n’est pas un monde de poneys jolis gambadant dans les prés. C’est un monde extrême. Vous pouvez vous retrouver dans une mission géniale avec des collègues géniaux et faire un travail fantastique, puis revenir trois mois plus tard et vivre un enfer.

Une piqure de rappel intéressante et qui reste d'actualité depuis le point de vue d'un humanitaire de terrain :

Tout ce que vous devez savoir si vous voulez faire de l’humanitaire sur Rue89

mardi 17 février 2015

Indice 2014 de la performance environnementale


Le Yale Center for Environmental Law & Policy (YCELP) et le Centre d'Information Network sciences de la Terre (CIESIN), avec le Forum économique mondial (WEF) nous proposent l'indice 2014 de la performance environnementale (EPI).

Eléments analysés

L'IPE comprend neuf rubriques et 20 indicateurs:

Santé environnementale:
  impacts sur la santé,
  qualité de l'air,
  état de l'eau et de l'assainissement.

 
Vitalité de l'écosystème:
   ressources en eau.
   agriculture.
   forêts.
   pêche.
   la biodiversité et l'habitat.
   climat et énergie.

L'accès à l'électricité ne est pas incluse.

Infos manquantes:

la qualité de l'eau douce,
• l'exposition à des produits chimiques toxiques,
la gestion des déchets solides,
la sûreté nucléaire,
la perte des zones humides,
la qualité des terres agricoles et leur dégradation,
les taux de recyclage,
• adaptation, vulnérabilité et la résilience au changement climatique,
la désertification.







 

dimanche 15 février 2015

Journées du bonheur au travail


Cette semaine, j'ai choisi de vous faire partager cette belle initiative co-organisée par les Productions Campagne Premières et les amis de la Fabrique Spinoza, Think tank du bonheur citoyen.

Nous cherchons tous le bonheur.

Voici 3 après-midi pour en parler : Les journées du bonheur au travail se déroulent du jeudi 12 au samedi 14 février, de 14h00 à 18h30, à la Gaité Lyrique, un lieu pré-destiné !

Elles sont ouvertes à tous dans  la limite des places disponibles.

Ce cycle de trois jours se compose de tables rondes, de débats, d’ateliers, autour d’experts, de salariés,  de chefs d’entreprise, de managers, venus partager leurs motivations, leurs rêves, leurs difficultés et leurs résultats sur le bonheur au travail.

Vous pourrez écouter des patrons et salariés d’organisations dites «libérées», qui ont réussi à recréer confiance, responsabilité et créativité au sein de leur équipe, en réformant leur structure en profondeur et en changeant de paradigme hiérarchique.

Le bonheur au travail est en effet un thème qui nous est cher : nous proposerons donc un atelier pour partager les secrets de la « Fish! Philosophy », véritable antidote au surmenage et à la morosité et catalyseur de changement.

Pour vous donner un avant-gout des contenus de cette journée, voici un extrait du film de 90 mn qui passera sur ARTE, le 24 février 2015 :


Ce documentaire,  des Productions Campagne Première, réalisé par Martin Meissonnier, vous permettra de découvrir une nouvelle vision du monde du travail et les idées les plus inventives pour améliorer le quotidien professionnel.

Tous les détails pratiques pour se rendre à la Gaîté Lyrique sont ici.

mardi 10 février 2015

Les animaux sont désormais officiellement "doués de sensibilité"

Une victoire pour le bien-être animal ?    


L'adoption de cette proposition de loi va t-elle vraiment améliorer le bien-être animal ? © L214
Après 10 ans de réflexion et plus de dix mois de débats parlementaires, l'Assemblée nationale vient d'adopter l'amendement « Glavany » qui reconnait, dans le code civil, aux animaux la qualité symbolique d'« êtres vivants doués de sensibilité ». Une victoire pour le bien-être animal ou une simple mise au point juridique sans conséquences ?

En octobre 2013, à l'initiative de la fondation 30 millions d'Amis, 24 intellectuels signaient un manifeste « pour une évolution du régime juridique de l'animal dans le code civil reconnaissant sa nature d'être sensible », soutenu par une pétition qui a recueilli plus de 776 000 signatures.

Le 3 juin 2014, la députée Geneviève Gaillard (présidente du groupe d'études), Laurence Abeille (vice-présidente), Armand Jung et Alain Marsaud présentaient, à l'Assemblée Nationale, une Proposition de loi visant à établir la cohérence des textes en accordant un statut juridique particulier à l'animal.


Le 30 octobre 2014, en deuxième lecture, les députés avaient reconnu aux animaux la qualité "d'êtres vivants doués de sensibilité", alors que jusqu'à maintenant le Code civil les considérait comme "des biens meubles" "ou immeuble" (sic).

Le 21 janvier 2015, le Sénat avait rejeté l'article 1 bis du projet de loi modifiant le statut des animaux. Mais, mercredi 28 janvier 2015, l'Assemblée nationale a voté en lecture définitive le projet de loi relatif à la modernisation du droit. L'animal est désormais reconnu comme un « être vivant doué de sensibilité » dans le Code civil (nouvel article 515-14) et n'est plus considéré seulement comme un bien meuble ou immeuble (article 528).

Si l'intitulé de la Proposition de loi 1903 semble peu innovant, l'exposé des motifs rappelle notamment qu' "à travers les siècles bien des pistes de distinction ont été avancées pour nous enorgueillir d'un présupposé « propre de l'homme », intelligence, rire, conscience, faculté d'anticipation, mais au final aucune n'a abouti à une démonstration totalement convaincante et infaillible au regard de l'actualisation des connaissances." Une assertion tout à fait pertinente au regard des avancées scientifiques sur ces sujets et qui mériterait bien plus qu'un simple ajustement juridique.

Au final, l'article de loi dispose : « Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité. Sous réserve des lois qui les protègent, les animaux sont soumis au régime des biens. »

Au niveau juridique, cette loi sur la modernisation et la simplification du droit ne fait qu'harmoniser le Code civil avec le Code rural et le Code pénal, lesquels consacraient déjà le caractère sensible de l'animal tout en excluant « l'animal sauvage ».

Tous les groupes politiques de l'Assemblée Nationale ont voté pour, à l'exception de l'UMP, qui a voté contre, et du Front de gauche, qui s'est abstenu. Cette mesure « fait planer des menaces graves et sérieuses sur les filières agricoles de l'élevage », a vainement plaidé le député UMP Marc Le Fur…

Paradoxalement, cette loi est critiquée par certains défenseurs des animaux, en voici les raisons.

Cette reconnaissance va-t-elle vraiment changer quelque chose ? 

 

« Quelques phrases dans le Code civil, mais rien sur le fond. C'est totalement symbolique, il s'agit juste d'une harmonisation du Code civil. Au final, l'animal sera, avec cet amendement, toujours soumis au régime des biens corporels. On peut rappeler que, contrairement à ce qui a été dit, l'animal n'était déjà plus considéré comme un meuble au même titre qu'une chaise. Quand vous cassez le pied d'une table, il ne vous arrive rien sur le plan pénal, alors que quand vous cassez la patte d'un chien intentionnellement et de façon cruelle, vous encourez deux ans de prison et 30 000 euros d'amende.
Donc cela ne changera pas les comportements envers les animaux, qui pourront toujours être vendus, loués, exploités... Les pratiques les plus cruelles, comme la corrida, la chasse à courre, les combats de coqs, l'abattage rituel ou certaines formes de pêche ou d'élevage, ne sont pas du tout remises en cause. Certains espèrent que les juges seront plus sensibles aux affaires concernant les animaux, mais je pense qu'ils faisaient déjà la différence entre une chaise et un animal. »
tempère Jean-Marc Neumann, juriste et ancien vice-président de la LFDA (Fondation droit animal, éthique et sciences) dans une interview donnée au journal Le Monde.

Les associations de défenses des animaux sont partagées sur la portée de cette loi

 

Pour la Fondation 30 millions d'amis, « Ce tournant historique met fin à plus de 200 ans d'une vision archaïque de l'animal dans le Code civil et prend enfin en compte l'état des connaissances scientifiques et l'éthique de notre société du 21ème siècle. Cette reconnaissance participe de la modernisation de notre droit : le Code civil est enfin harmonisé avec le Code rural et le Code pénal.»

Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d'Amis a déclaré à ce propos : « Ce tournant historique place la France à la tête des nations les plus avancées en matière de droit civil, car elle définit l'animal positivement, pour lui-même, et non pas en creux, comme l'Allemagne, la Suisse et l'Autriche notamment, qui le considèrent juste comme n'étant pas une chose. Nous pouvons être fiers de cette réforme de progrès et d'humanisme, remportée après des dizaines d'années de lutte et près d'un an de débats au Parlement ».

Pour la fondation, « cette réforme va toucher la société dans son ensemble et faire évoluer les mentalités en faveur d'une meilleure prise en compte du bien-être animal. Cette réforme ne va pas tout changer du jour au lendemain mais, du jour au lendemain, va pouvoir tout rendre possible en déverrouillant le débat juridique. Le Code civil allant désormais dans le même sens que le Code rural et le Code pénal, cela permettra une meilleure application du droit existant. En effet, la cohérence juridique entre les Codes permettra aux juges d'être plus audacieux et plus efficaces quant à l'application des règles protectrices des animaux. » 

Si la Fondation Brigitte Bardot partage l'intérêt d'une harmonisation des différents codes de lois, elle nuance fortement son impact à venir : « aucune raison de s'emballer pour ce changement minime apporté au code civil, l'animal est depuis longtemps déjà considéré comme un être sensible dans le droit national et européen, cela n'empêche nullement son exploitation.

Il ne s'agit que d'un dépoussiérage de surface, on ne touche pas au fond. L'animal reste un bien (corporel), il peut toujours être élevé dans des conditions épouvantables, gavé, torturé dans une arène ou égorgé dans un abattoir, réduit à l'esclavage sous un chapiteau... rien n'est remis en cause ! » Au final, « ce n'est qu'une démarche juridique sans application directe sur la condition animale.

La Ligue pour la Protection des Oiseaux exprime également sa réserve : « La LPO n'est pas naïve quant à la portée réelle de cette nouvelle disposition, laquelle doit mettre en place des conditions favorables à une réelle amélioration de la condition animale. Ne boudons pas notre plaisir néanmoins : ce changement peut mener à une évolution des mentalités. » Et souligne que cette loi n'apporte aucune avancée pour les animaux sauvages, l'objectif est maintenant « de reconnaître enfin qu'un animal sauvage n'est pas un objet, qui n'appartiendrait à personne (sauf lorsqu'il est tué) et n'aurait aucune sensibilité. Ce pas supplémentaire nous obligera il est vrai à interroger les actes gratuits de cruauté envers la faune sauvage. »

Enfin L214 salue ce vote et espère que cette avancée juridique permettra de relancer le débat public sur la place accordée aux animaux dans notre société, mais indique également que « cette reconnaissance juridique n'aura, pour l'heure, pas de conséquences pratiques sur le traitement des animaux. Ils seront toujours exploités et soumis aux mêmes traitements cruels qu'auparavant. Or, cet amendement devrait conduire d'ores et déjà à interdire les pratiques les plus préjudiciables aux animaux, comme l'élevage des poules pondeuses en batterie, les élevages industriels géants (“1000 vaches”, “250000 poules”, “1000 veaux”, “3000 cochons”), le gavage des palmipèdes, les longs transports d'animaux, l'abattage sans étourdissement, la corrida… La route sera longue ! »

Si cet amendement est jugé conforme à la Constitution par le Conseil constitutionnel, il sera définitivement adopté, 39 ans après que le code rural ait reconnu l'animal comme "être sensible" depuis la loi du 10 juillet 1976...

Au final, la « LFDA et tous les partisans d'une amélioration de la condition animale jugent les textes actuels encore bien insuffisants. » Pire, « l'examen de toute nouvelle proposition plus ambitieuse et un vrai débat sur le sujet sont enterrés pour une décennie au moins. En effet, il est peu probable que l'on réouvre ce sujet" explosif" dans un avenir proche. Trop risqué politiquement. » dénonce Jean-Marc Neumann sur son blog, rappelant également que « le code de l'environnement qui vise les animaux vivant à l'état de liberté ne reconnaît aucunement à ces derniers la qualité d'être sensible. »

Difficile donc d'être euphorique et de parler de "tournant historique" pour le bien-être animal en France...

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