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jeudi 31 juillet 2014

La loi ESS est adoptée

Lundi 21 juillet 2014, le projet de loi en faveur de l'économie sociale et solidaire a été définitivement adopté au Parlement par un ultime vote des députés. Une étape historique pour le secteur qui pourra désormais s'appuyer sur cette loi pour son développement.

Plusieurs mois que nous l'attendions. Après de nombreux allers retours entre l'Assemblée et le Sénat, c'est lundi soir que la nouvelle est tombée. L'économie sociale et solidaire a désormais sa propre loi qui a pour objectif de soutenir le développement du secteur et favoriser notamment la reprise d'entreprises par les salariés.

"Quelle est l'économie qui a du sens, qui crée des emplois non-délocalisables ? C'est l'économie sociale et solidaire", s'est félicitée la secrétaire d'Etat chargée du commerce, de l'artisanat, de la consommation et de l'économie sociale et solidaire, Carole Delga. Dès ce matin, elle félicitait la nouvelle et envoyait ses pensées à Benoit Hamon, ancien ministre délégué à l'économie sociale et solidaire et à Valérie Fourneyron, ancienne ministre des sports, de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative, qui étaient en partie à l'origine de ce projet.

Pour en savoir plus :
> Lire le projet de Loi relative à l'économie sociale et solidaire
> Le fil twitter de la Loi ESS
> Et dans les autres pays ? Communiqué des Rencontres du Mont-Blanc
> Guide pour l'entreprise sur le loi ESS sur le site lentreprise.lexpress.fr

mardi 29 juillet 2014

Nouveaux mondes

©Journal 100 Limites
ELLE a plusieurs noms: vortex, gyres ou tourbillons d'ordure, soupe de plastique ou soupe toxique. Ils se réfèrent tous à une même réalité: une grande masse de déchets, principalement composée de matières plastiques, qui se concentre en rotation sur elle-même dans un tourbillon formé par les gyres (courants) du Pacifique Nord. 

Elle a été découverte dans les années 80. Aujourd'hui Greenpeace estime que sa taille est l'équivalent de l'État du Texas. Une poubelle géante flottant entre les États-Unis et le Japon, avec une capacité estimée à environ 100 millions de tonnes de déchets.

Fait curieux, j'ai appris de son existence étant à la recherche d'informations sur une autre «tache» d'ordures, celle qui se trouve dans l'Atlantique Nord, une autre île aux déchets similaires, plus récemment découverte en 2010. Dans ce cas, la concentration de crasse tire-bouchonne en spirale. On estime que sa taille est « bien supérieure à celle de Cuba.»

La question n'est pas très populaire. Elle nous met mal à l'aise, mais que faire? Ne pas la soulever parce que peu « convenable?» Là où ils sont, ces nouveaux continents de détritus ne se voient pas en plein milieu des océans. C'est une version hyperbolique du « soulevez-moi ce tapis pour y cacher ce que je ne veux pas voir.» On sait, loin des yeux... Mais le fait est que les animaux marins mangent de plus en plus de plastique et que les conséquences commencent à apparaître lorsque la saleté nous revient à travers la chaîne alimentaire...

En général, par déni de réalité, nous préférons continuer de faire comme si cela ne nous concernait pas. Et puis les magiciens installés dans nos maisons et nos rues s'occupent bien de faire disparaître les déchets chaque jour comme par magie -les toilettes, les conteneurs, les égouts ... Alehop!

Pendant ce temps, les avions survolent ces nouveaux mondes sans que leurs passagers soient au courant de leur existence. Il se pourrait que bientôt cela donne une motivation supplémentaire au voyage: 
« Approche-toi, mon fils, viens près de la fenêtre. Ce que tu vois là-bas s'appelle Pointe Détritus; là, se détachant sous le soleil couchant, se trouve la baie du PVC. Nous avons travaillé dur pendant des générations à bâtir tout cela. Et un jour, toute cette immondice sera à toi...»

samedi 26 juillet 2014

Des liens (1)

VOICI quelques liens pour information. Les intellectuels se mobilisent de plus en plus de par le monde car ils comprennent la gravité de l’état de la planète.
http://www.newmanity.com/action/263/les-crimes-contre-lenvironnement-doivent-etre-juges

complète le lien précédent
http://www.tribunal-nature.org/index.php/charte-de-bruxelles.html

Ce lien est en Anglais. Il ouvre sur la bande annonce d’un film qui dénonce l’hérésie sans précédent de l’industrie de l’élevage, 1ère cause de destruction de la planète: déforestation, biodiversité, changement climatique, ressources en eau, faim mondiale… toutes le misères du monde.
Le nom du site est bien choisi : COWSPIRACY !
http://cowspiracy.com

Profitez bien de cette belle journée lumineuse.

Best

vendredi 25 juillet 2014

La transition énergétique à court de financement ?

LE projet de loi sur la transition énergétique, présenté le 18 juin par la Ministre de l’Ecologie, reste muet sur la plupart des enjeux financiers, reportant les décisions au projet de loi de finance 2015.

Une conférence bancaire et financière de la transition énergétique s’est  tenue cette semaine pour élaborer des mesures dans le domaine de la rénovation thermique des logements et du financement des entreprises. Le Réseau Action Climat qui regroupe les principales associations de défense de l'environnement y est présent et fait des propositions, surtout celle d'un outil de financement inspiré de la banque Kfw allemande.

La plupart des propositions du RAC tombent sous le sens, notamment en ce qui concerne la simplification nécessaire des aides à l'amélioration énergétique du bâtiment auxquels plus personne ne comprend rien. Le RAC rappelle les bénéfices du tiers financement, la nécessité d'une fiscalité environnementale, celle d'une obligation de résultats quand on fait des travaux.

Les propositions du RAC sont d'ailleurs pour beaucoup en accord avec celles de Philippe Ortega et Inès Reinmann sur les Financements innovants de l'efficacité énergétique, rapport remis à Phillipe Pelletier, président du Plan bâtiment durable (ex Plan bâtiment Grenelle) en février 2013.

Le RAC rappelle à juste titre que les mesures de soutien à la rénovation énergétique du bâtiment ne constituent pas un coût mais un investissement qui se rembourse notamment par la baisse de la facture gazière et pétrolière. Ajoutons qu'un euro investi dans le pays à faire travailler nos entreprises, n'est pas équivalent à un euro envoyé dans les pays du Golfe ou en Russie. Le premier reste dans le pays, et a des impacts socio-économiques majeurs (emplois générés, développement des technologies, baisse de la précarité énergétique, diminution des risques de santé), tandis que le second est exporté et génère les impacts environnementaux que nous savons.
                                                                                                                                                              
LE RAC invite aussi à l'arrêt immédiat des soutiens publics aux combustibles fossiles et à la redirection des fonds publics alloués aux énergies fossiles vers des mesures permettant la réduction de la consommation non soutenable et le développement de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables.

Il préconise notamment les mesures suivantes :
  • refuser de soutenir tout projet de charbon et d'hydrocarbures non conventionnels présentés au sein des institutions financières internationales dont la France est membre ;
  • exclure les nouveaux projets charbon et hydrocarbures non conventionnels des garanties de la Coface (plus de 1,2 milliard d'euros de projets charbon garantis depuis 2011) ;
  • mettre fin aux investissements des entreprises dans le charbon et les hydrocarbures non conventionnels, en particulier celles dont l'Etat est actionnaire (par exemple, EDF et GDF investissent dans des projets de centrales à charbon extrêmement polluantes et controversées).
 

mercredi 23 juillet 2014

To Bio Or Not To Bio

S’IL y a une chose dont on est à peu près certain, c’est que la société de consommation, la croissance à tout prix, la mise en œuvre de nouvelles technologies et par là le pillage des ressources fossiles, ne sont pas prêts de s’arrêter. La pollution non plus. 

Les aliments, jadis fruits de la terre, passeront de plus en plus systématiquement par des usines de transformation, ils recevront des additifs de type conservateurs, exhausteurs de goût, stabilisants, etc., après avoir poussé selon des techniques agricoles à base d’engrais chimiques, auront été arrosés par des pluies chargées d’une pollution de plus en plus toxique. Sans oublier qu’à la source, la logique de l’agro-industrie impose au forceps l’utilisation des OGM, en dépit de moratoires qui prétendent le contraire. L’entrée en Bourse des denrées alimentaires de base prépare-t-elle aussi son lot de perspectives inquiétantes.

Alors pourquoi se prendre la tête avec une alimentation bio, dite saine, la volonté peu cohérente de respecter l’environnement, de protéger sa santé ? D’autant que pour couronner le tout, le bio est peut-être de moins en moins bio, les normes sont éventuellement de moins en moins rigoureuses, les contrôles de moins en moins fiables ? D’autant que si les géants de l’agro-alimentaire et de la grande distribution se mettent au bio à leur tour, et c’est le cas, tout devient possible pour minimiser les coûts et accroître les profits.

On peut aussi se demander à quoi cela sert de trier ses déchets ? Ce n’est quand même pas très ragoutant. Je me vois dans la rue en train de mettre le verre dans un conteneur, les plastiques dans un autre, et le papier, et le carton, et les détritus… Je suis obligé de repasser par la maison me laver les mains car j’ai les doigts qui collent, et qui puent ! On nous a même annoncé par voix officielles que dans certaines villes, ils re-mélangent tout en cachette ; la filière de tri n’existe pas et elle n’est pas prête d’exister, faute de moyens (à l’exception du verre et du plastique dans le meilleur des cas).

La confusion est générale. On ne comprend plus rien, on marche sur la tête. Alors, to bio or not to bio ? J’ai besoin qu’on m’explique.

Il existe dans les anciennes philosophies traditionnelles de tous les continents (de l’Inde aux Amérindiens), l’idée peut-être saugrenue de respecter la nature, d’aimer les 5 éléments, comme on les appelle dans le jargon indo- européen. Alors, tous ces petits gestes peu significatifs en apparence pour la majorité, ne prennent-ils pas une autre dimension si je les accomplis dans le bon état d’esprit ? Car à coup sûr, pour ce qui me concerne, chaque acte ami de l’environnement que j’accomplis, est motivé par une force intérieure bienveillante, entière, inhérente à ma personne, il est porteur d’une sorte d’effet placébo-planétaire. Je trouve la nature si belle, si généreuse, si riche, que je ne peux m’empêcher de lui vouloir du bien, et pour cela, d’ajuster mon mode de vie à sa « personne », son « bien-être ». Même si d’autres prétendent que cela ne sert à rien, et quand bien même le plus grand nombre agirait à l’opposé de mes choix. C’est peut-être cela, l’amour : ne rien attendre de l’autre. Quand j’observe la nature, j’ai le sentiment qu’elle me donne toujours le meilleur d’elle-même, qu’elle est vouée à me faire du bien, qu’elle n’attend rien de moi. Je n’ai donc rien à craindre d’elle. Je connais même des gens qui sont comme ça : qu’on dise du bien ou du mal d’eux, leur compassion est infinie, ils ne s’écartent jamais de leur volonté de faire avancer les choses dans le bon sens – sous-entendu, le bien-être de tous – de nous rapprocher de ce qu’il y a de meilleur en nous, de nous encourager. Et ils sont sans attente, c’est leur nature.

Etre sans attente, voilà le secret. Si mes actes sont justes, sages, bienveillants, mon intention génère alors cette sorte d’énergie que les Indiens appellent mansaseva, le service par l’esprit (ou spirituel), le placébo-planétaire capable d’affecter positivement tous les règnes du vivant (dans l’esprit de la communauté de Findhorn,  par exemple). Cette même intention favorise l’harmonisation des différences de personnalité à l’origine des conflits, elle génère l’atmosphère d’ouverture et d’accueil de l’autre. Quand cette bienveillance (qui ne demande qu’à grandir) se concrétise, le fond de l’être donne sa mesure à la forme de l’acte, la voie royale.

En fait, j’aime tellement cette volonté qui m’anime quand je fais des choix pour la nature, pour la terre, pour l’univers, que je vais continuer dans cette voie, quoi qu’on en dise ! Car je suis certain que cela participe au soutien spirituel dont l’humanité a besoin aujourd’hui : l’harmonisation des relations entre les êtres, et avec la nature. Le fruit de cette graine bio spirituelle est garanti. En Grec, « bio » signifie « vivant». Alors, je commence par me dépolluer la tête, je me lave le cerveau, je donne un nouveau sens aux mots et à la Vie.

Il est écrit que "l’effort suprême est d’être détaché du fruit de l’action, car il se manifestera obligatoirement, tôt ou tard" (Bhagavad-Gîtâ ). L’agir épouse alors le non-agir, le karma et le yoga, l’action et la pensée sont unifiées. C’est le bon modèle.