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dimanche 4 décembre 2016

Croire au Père Noël

A l’heure où le virtuel prend de plus en plus le pas sur le réel, quelle place occupe aujourd’hui le Père Noël dans l’inconscient populaire ?

Il est clair que pour un type dont on n’a jamais vraiment su où il créchait, quelque part entre la Finlande et la Norvège si on se fie à Google Maps, son statut de migrant passe beaucoup mieux au niveau du bon peuple que celui des réfugiés syriens. Il faut reconnaître que d’arriver en traîneau plutôt qu’en radeau, ça fait tout de suite plus classe, surtout quand vous en avez plein la hotte alors que les autres en ont déjà plein les bottes bien avant Noël.

On peut affirmer sans risquer de se tromper qu’il est l’étranger le mieux accepté alors qu’il n’a jamais payé ses impôts en France. Sans compter qu’il a toujours refusé de s’intégrer avec sa tenue de représentant en boisson gazeuse détartrante et sa manie de vouloir entrer chez les gens par la cheminée, là où tout Français de souche passe par la porte depuis ses ancêtres les Gaulois.

Evidemment sa popularité doit beaucoup au rêve qu’il véhicule et aux promesses qu’il tient. De nos jours ce n’est pas courant des promesses tenues. Les élus de la République essaient bien eux-aussi de passer pour des Pères Noël mais ils ont perdu le Nord depuis bien longtemps, tout juste pourraient-ils passer pour des rois mirages à défaut de roi mages…