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jeudi 11 décembre 2014

Réveillonner végétarien, c’est possible - (1)

1. Le tofu et les protéines végétales

Les protéines végétales sont présentes dans notre alimentation quotidienne et peuvent même remplacer les protéines animales dans le cas d'un régime végétarien. Le tofu, notamment, est riche en protéines.

Le tofu est une pâte blanche un peu fade et peu odorante que l'on fabrique à partir du lait de soja. On fait cailler le lait, puis on presse la pâte ainsi obtenue afin d'en extraire l'excédent d'eau.

La méthode de fabrication du tofu est semblable à celle de fromages, comme la ricotta. Un coagulant minéral salé ou acide est ajouté au soja liquide chauffé. Le liquide se sépare alors en caillé et en lactosérum. Le caillé est comprimé pour en faire un bloc. Plus la compression est longue et puissante, plus ferme sera le tofu.

Tofu en pâté végétal
L'organisme a besoin de protéines, car le corps humain ne les stocke pas. Aussi, un apport quotidien est recommandé. On trouve des protéines dans les viandes et poissons mais il existe également des aliments d'origine végétale qui permettent de consommer des protéines.

Certaines légumineuses en contiennent, tels que les lentilles, haricots, pois chiches, fèves et petits pois secs. On en trouve également dans les céréales :
  • boulgour, riz;
  • quinoa;
  • semoule de blé;
  • sarrasin;
  • certains fruits oléagineux sont aussi riches en protéines : noix, noisettes, amandes;
  • certaines algues, comme la spiruline et la chlorelle en contiennent.
100 grammes de tofu représentent une valeur énergétique de 160 kilocalories.

Selon wikipédia : Le terme tofu, prononcé "tofou", vient du japonais ?? t?fu, qui dérive lui-même du chinois ?? dòufu (prononcé /to???fu/), et qui s'analyse morphologiquement comme « pourriture de haricots » : dòufu ?? (ch.) → t?fu (jap.) → tofu (fr.) La première mention du mot « tofu » dans une langue européenne se trouve dans un dictionnaire portugais-japonais, le Vocabvlario da Lingoa de Iapam (Vocabulário da Língua do Japão en portugais moderne) écrit par les Jésuites et publié à Nagasaki en 1603

Le tofu se trouve dans les supermarchés, soit au rayon des fruits et légumes soit dans celui des aliments réfrigérés. Il est offert immergé dans l'eau et vous devrez le rincer avant de l’utiliser pour la cuisson. Voici ses différentes textures et les repas les plus adaptés à chacune:

Tofu ferme (ou courant)
Il s'agit d'un tofu à tout faire. Il n'est pas aussi lisse que le tofu soyeux ou ni aussi granuleux que le tofu extra ferme. Une fois frit, il est crémeux à l'intérieur. Utilisez-le comme garniture sur la pizza, un chili et des tacos.

Tofu extra ferme
C'est le tofu qui a été comprimé le plus longtemps, il ne va pas s'effriter pendant la cuisson. Il y a plusieurs façons d’apprêter le tofu extra ferme: mariné, grillé ou émiettez-le pour lui donner l’aspect de la viande hachée.

Tofu soyeux
Il est doux et soyeux avec une texture crémeuse. (Le tofu soyeux est offert en version douce, ferme et extra ferme, mais toutes sont des tofus mous.) Utilisez-le dans les vinaigrettes, les garnitures de tartes, les puddings et les smoothies.

Même non végétarien, ni diabétique, il peut être un aliment utilisé ponctuellement pour réduire un peu sa consommation de viande à l’approche des beaux jours. 

Tofu en ragout
En revanche son impact écologique est peut-être trop important par rapport à d’autres sources de protéines végétales : éloignement des lieux de fabrication, utilisation de grandes quantités d’eau pour sa fabrication et au Brésil sa fabrication est incriminée dans la destruction de la forêt amazonienne pour y cultiver de grandes surfaces de soja !

Sachant tout cela tentons de rester dans une consommation raisonnable et appliquons les recettes fournies par les sites spécialisés, afin de se régaler de ce « fromage » particulier.

Recette facile :  1 pâte brisée sans beurre (toute prête ou à faire), 100g de crème fraiche, 100g de tofu soyeux, 60 g d’emmental râpé, 1cuillèrée à café de moutarde, 1 petite courgette, 1 tomate, sel, poivre et éventuellement origan selon goût.

Etaler la pâte brisée dans le moule, y mettre le mélange le plus lisse possible fait avec le tofu, la crème fraîche, la moutarde, le sel, poivre, origan.

Couper en lamelles la courgette et la tomate, les disposer sur le mélange crémeux et recouvrir avec l’emmental râpé.

Enfourner pendant 30 mn dans le four préchauffé à 200°.

Tarte au tofu et courgettes
N'ayant pas fait de courses cette semaine les photos sont prises sur le net !

lundi 1 décembre 2014

Pigou, l’économiste qui voulait taxer le smog


Fondateur du principe de pollueur-payeur, l’économiste anglais Arthur Cecil Pigou sort de l’ombre.

British Petroleum a endossé la responsabilité de la catastrophe pétrolière survenue le 21 avril 2010 au large du golfe du Mexique. L’explosion de sa plateforme flottante avait libéré des tonnes de pétrole qui menaçaient toute la côte américaine du golfe. BP avait pris acte du fait que le principe du pollueur-payeur (PPP) ne souffre plus de discussion. Ce principe fonde les mesures adoptées depuis une quarantaine d’années pour prévenir les dégâts infligés à la nature par les producteurs, les réparer en cas d’accident ou les punir en cas d’infraction.

Ce principe du pollueur-payeur est apparu en tant que tel dans les travaux de l’économiste libéral anglais, Arthur Cecil Pigou (1877-1959). Partisan de la régulation par les marchés, le fondateur de l’école économique de Cambridge avait noté que, laissés à eux-mêmes, ces marchés souffraient d’imperfections. Par exemple, ils ne prenaient pas en compte les coûts «externes» des produits, tels que la pollution. Il développa ainsi, dans The Economics of Welfare (1920), l’idée selon laquelle un agent économique dont les activités génèrent des effets externes négatifs fait supporter à la collectivité un coût supérieur à celui qu’il supporte en tant qu’agent privé. Plutôt que d’interdire cette activité, il fallait la décourager en mettant un prix sur ses effets négatifs. Ce prix devait être acquitté sous la forme de taxes qui élimineraient l’écart entre le coût privé et le coût social de cette activité. Pigou proposait par exemple d’instaurer une taxe sur les émissions des cheminées londoniennes afin de lutter contre le smog.

Ce même raisonnement l’amenait à défendre une assurance maladie obligatoire: ce que paient les uns pour rester en bonne santé, par exemple en se vaccinant, a des effets externes positifs sur l’entourage qui pourtant ne participe pas aux frais. Cette «externalité» positive méritait donc d’être répartie équitablement.

Au moment où elles ont été émises, ces idées n’ont pas eu de succès. Un projet de taxe ne pouvait qu’effrayer l’establishment économique, pourtant proche de Pigou pour ses vues sur la flexibilité du marché de l’emploi et son hostilité à la régulation des salaires. Quant aux économistes et théoriciens de gauche, ils excluaient que la pollution, tenue pour un crime, pût faire l’objet d’un quelconque marchandage, comme si un pollueur cessait d’être un pollueur en devenant payant. Pour s’être par ailleurs opposé à John Maynard Keynes, dont il avait été le professeur, Pigou se retrouva dans l’ombre, évincé de la gloire par son prestigieux élève et ami.

L’accroissement des risques environnementaux et des accidents écologiques dans la deuxième moitié du XXe siècle a cependant rame­né ses réflexions sur le devant de la scène. Confrontés aux menaces d’interdiction de leurs activités dangereuses, ou à un contrôle étatique très contraignant, les producteurs ont peu à peu accepté de prendre des responsabilités dans ce domaine et d’envisager la prise en charge des conséquences néfastes de leurs productions. En 1972, l’OCDE érigeait le principe du pollueur-payeur en fondement de la protection de l’environnement. En 2003, à la suite de plusieurs pays, le Parlement européen faisait de même.

Entre-temps un concept dérivé, la responsabilité élargie des producteurs (REP), stipulait que «les producteurs sont largement responsables, matériellement et/ou financièrement, des incidences de leurs produits sur l’environnement, non seulement en aval, du fait du traitement et/ou de l’élimination de ces produits mais aussi en amont, du fait des activités inhérentes aux processus de sélection des matériaux et de conception des produits.» Ces mots, qui paraissent banals aujourd’hui, ont mis près de soixante ans à se faire entendre.

La taxe CO2 adoptée en Suisse ou en Allemagne est l’exemple par excellence de taxe «pigouvienne». Elle n’est pas un impôt puisque la totalité de la collecte est redistribuée aux citoyens (par le biais de l’assurance maladie) mais elle est incitative d’économies puisqu’elle renchérit les combustibles. Sans adversaire idéologiquement avoué, la taxe carbone en a de nombreux en pratique: faisant supporter au consommateur la responsabilité de la pollution, elle se heurte à de puissants obstacles politiques. Plusieurs pays lui préfèrent les quotas d’émission de CO2, échangeables sur un marché international des quotas créé par le Protocole de Kyoto en 1997, signé et ratifié depuis par 187 Etats.

Si la notion de responsabilité s’est installée dans les esprits, et si l’exposé économique des externalités proposé par Pigou a fait école jusqu’au sein de la gauche politique, il n’existe pas encore de système international qui en institutionnalise l’application sous une forme propre à en garantir la neutralité et l’impartialité. Le sujet occupe bon nombre de chercheurs et autant de sceptiques prêts à déclencher les alarmes à la moindre tentative.

Un club Pigou, fondé en 2006 par l’économiste républicain américain Gregory Mankiw, veille à la pérennité du pigouvisme sous ses interprétations diverses. Il comprend parmi ses soixante membres des économistes comme Paul Krugman, Nouriel Roubini, Ralph Nader ou Jeffrey Sachs, des politiciens comme Michael Bloomberg ou Al Gore et même l’acteur William Baldwin. Tous défendent le principe d’une taxe sur l’essence ou le CO2, et toute forme d’éco-taxe à même d’internaliser les coûts sociaux et environnementaux de l’énergie. Certains d’entre eux -pas tous- préconisent -pour compenser- des baisses d’impôts sur le revenu ou sur le chiffre d’affaires.

De là où il est, Cecil Arthur Pigou regarde ses nouveaux amis avec une satisfaction ironique. On devine, derrière sa moustache, le plaisir de la victoire.

dimanche 23 novembre 2014

Quand j’assiste à des débats...


Quand j’assiste à des débats sans fin sur la physiologie humaine pour déterminer notre mode d’alimentation primaire, voilà ce que cela donne...


Parce que la question n’est plus «sommes-nous faits pour manger de la viande/des végétaux/des cailloux/de la lumière ?», elle est bien plus simple : «Pouvons-nous faire autrement ?»

Entendre : «Pouvons-nous manger sans tuer un enfant affamé sur le continent d’à côté, faire souffrir quiconque, puiser dans nos ressources jusqu’à la lie, courir toujours plus loin dans le désastre écologique que nous avons mis en marche ?»

Et : «Pouvons-nous améliorer notre santé et la gestion de l’accès à la nourriture dans le monde ?»

Ou encore : «Sommes-nous capables d’évoluer vers un monde où les inégalités sont réellement combattues ?»

Enfin : «Sommes-nous à ce point-là limités intellectuellement pour suicider notre propre lieu de vie ?»

Les réponses à la plupart de ces questions existent déjà : oui, nous pouvons faire autrement.

Alors, qu’attendez-vous ? Consommer, c’est choisir le monde dans lequel on souhaite vivre et qu’on prédestine aux futures générations. Qu’allez-vous choisir ?

mercredi 19 novembre 2014

États Généraux de l'Action Humanitaire Internationale

L'association Humacoop, en partenariat avec la Cité de la Solidarité internationale, organise "Les États Généraux de l'Action Humanitaire Internationale" les 27 et 28 novembre prochains à Annemasse.
Vous pouvez retrouver le programme du colloque sur le site internet.
De nombreux partenaires soutiennent et participent à l'évènement (Médecins du Monde, Action contre la Faim, la Fondation Mérieux, le Secours Islamique France, la Région Rhône-Alpes, etc)
L'inscription on line est indispensable, le nombre de places étant limité.
Renseignements : info@humacoop.com ou
tél : 0033 9 67 34 11 06

lundi 17 novembre 2014

Encore un innocent humanitaire décapité

Une image de Peter Kassig
Au vu de l’image de l'humanitaire innocent décapité par Daesh, mon esprit balance entre le faucon et la colombe. Les guerres civiles durent statistiquement deux fois plus lorsqu’ un agent extérieur intervient – bien que quelque chose me dit que celle-ci n’est pas une guerre civile comme les autres. Je ne peux pas empêcher de me demander ce qui rend différent Daesh des nazis. Et tout de suite après, je me prends à souhaiter une guerre totale contre eux ... et penser à ce que cela impliquerait, à ce qu'il faudrait entreprendre ... et mon cœur gèle.

Nous avons de sérieux ennuis maintenant.

Il y a tellement à dire sur la façon dont cela est arrivé, mais la plupart des raisons ont été dites. Nous, les occidentaux, avons tellement à expier, que cela nous emmène inéluctablement à nous mettre à genoux pour demander pardon. Mais la question reste toute posée : «Que faisons-nous donc maintenant? »

Je ne sais pas ce que nous devrions faire maintenant. Et personne d'autre ne le sait pas non plus. Aucun politicien, aucun commandant militaire ne le sait vraiment pour sûr. S’il y a quelque chose d’évident ce jour, c’est bien cela justement. Ce ne sont pas les décisions politiques ou les stratégies militaires erronées qui nous ont menées jusqu’ici. Le karma nous a conduits jusqu’ici. Les États-Unis – et nous autres occidentaux– sommes devenus des nations belliqueuses… en nous attaquant à un pays qui ne nous a même pas même menacés ... et regardez où cela nous a conduit. Que Dieu nous pardonne. Et que Dieu nous protège maintenant.

Je reviens vers moi, au plus profond de mon cœur, dans un esprit de repentir, si vous voulez… comme pour expier notre arrogance collective et la frivolité des dirigeants de nos pays belliqueux. Je demande pardon pour l'envoi irresponsable de jeunes vers une mort certaine, dans un autre pays, dans une guerre qui nous est étrangère, pour aucune raison. Car là, à ce niveau de l'Expiation, je suis conscient que nous entrons dans un endroit où Dieu a les oreilles bien ouvertes et où les miracles ne se produisent plus. «On ne se moque pas de Dieu», disait ma mère. Tant que les États-Unis ne reconnaitront pas ce qu’ils sont devenus et ce qu'ils ont fait –permettant que la guerre devienne un « business empire » commercial énorme, entretenu par des entrepreneurs militaires et des politiciens va-t-en-guerre, prompts à partir en guerre pour aucune autre raison que l'argent et le pétrole– la loi de cause-à-effet continuera à faire des ravages, et le retour de bâton sera bien plus rude, et ce grand pays sera, une fois encore, mis à genoux.

Une seule alternative nous reste à ce jour: tomber à genoux et demander pardon ...

mardi 11 novembre 2014

Le cerveau est-il mâle ou femelle?

Il n'y a pas eu d’articles ces deux dernières semaines. Je suis plutôt souffrant, comme on dit. Il est intéressant de noter de façon anecdotique l’impact que cela a sur la pensée, la clarté et le cours de l'attention de l’individu. Il est clair que le cerveau est distrait quand nous éprouvons la maladie.

Heureusement pour moi ce que j’ai a une solution et je vais subir une opération dans les deux prochaines semaines qui, selon toute vraisemblance, me remettra sur pied en pleine forme. L’avantage de tout ceci est que cet état m’aide à comprendre comment la vie doit être difficile pour les personnes, aux prises continues avec la maladie, de fonctionner mentalement.

Voici mon engagement, sous peu,  je vais revenir sur la bonne voie avec un papier autour de ... la caféine !

Pour l'instant, vous voudrez peut-être bien envisager les découvertes relativement récentes au sujet de la différence entre le cerveau féminin et masculin. Les examens par imagerie montrent qu'il existe une différence significative dans les voies neurales des hommes et des femmes. Cette différence est constante dans les échantillons étudiés.

Le cerveau mâle est plein de voies trottinant à partir de l'arrière de la tête vers l'avant mais restent à l'intérieur de chaque hémisphère. Le cerveau féminin montre des parcours traversant les hémisphères et s’ « exécutant » dans la direction opposée à celui des hommes…

Mon cerveau est encore un peu flou pour le moment donc je vous suggère de faire un peu de recherche pour en savoir plus. Si vous êtes au Royaume-Uni, le programme de la BBC Horizon « Is your brain male or female? » peut-il être encore visionné sur BBC iPlayer.

J’ai l’espoir d’organiser mes notes bientôt pour un blog plus complet la semaine prochaine. Mais cette fois-ci autour de la caféine !
Rendez-vous donc.

Le lien sur BBC iPlayer est valable jusqu'à lundi et seulement au Royaume-Uni. Mais Daniel Molinari a posté la vidéo sur YouTube ici.

jeudi 30 octobre 2014

La grille de la honte, un mur entre deux mondes

UN MUR entre deux mondes, c'était le titre choisi la semaine dernière par le quotidien madrilène EL MUNDO pour illustrer une photo, proprement hallucinante : on pouvait y voir une joueuse de golf concentrée sur son swing, face au regard de son coach mais également sous les yeux d'une dizaine de migrants, accrochés au sommet de la clôture frontalière qui longe le terrain de golf. Refusant de descendre, malgré les ordres de la Guardia Civil espagnole, certains de ces migrants sont restés là, suspendus en équilibre à plus de 6 mètres de haut pendant près de treize heures. Il faut dire que pour eux, le green sous leurs yeux était, évidemment, bien plus vert que le sort qui les attendait. Et surtout, à l'instar de quelques 200 de leurs compagnons d'infortune, il s'agissait là de leur huitième tentative durant le mois écoulé pour rentrer de manière irrégulière à Melilla.

Une image qui a donc provoqué l'indignation, d'autant qu'au même moment, précise toujours le site du Courrier international, le Parti populaire au pouvoir présentait lui un projet de loi, autorisant le renvoi immédiat vers le Maroc, des migrants ayant pu accéder aux territoires de Ceuta et Melilla. Une manière de dissuader les candidats de franchir les trois clôtures successives, qui protègent ses confettis de territoire au Maroc. Un projet, en revanche, qui suscite désormais l’inquiétude du Haut-commissariat aux réfugiés, l’agence onusienne qui l’a dit d'ailleurs mardi dernier, tout haut depuis Genève, précise le journal suisse LE TEMPS. Et pourquoi ? Parce que les accords internationaux signés par l'Espagne, rejettent cette modalité et exigent, au contraire, que les migrants qui réussissent à traverser la frontière reçoivent une assistance. Sauf que la pression migratoire ne cesse d’augmenter depuis l’an dernier. En 2013, 4200 personnes étaient entrées illégalement dans les enclaves ou par la mer. Et cette année, plus de 5000 arrivées ont d'ores et déjà été enregistrées. Voilà pourquoi, l’amendement devrait donc être avalisé sans trop de difficulté par le parlement espagnol, où le parti de droite au pouvoir dispose d’une majorité confortable.

Quoi qu'il en soit, cet épisode vient ainsi illustrer une fois de plus cette tension permanente entre d'un côté, ceux pour qui l'Europe serait en passe de devenir un continent assiégé et puis de l'autre, tous ceux pour qui elle est à l'image d'une terre promise et qui sont prêts à tout pour y mettre le pied.

Pour ajouter un peu plus encore à la confusion, il se trouve que samedi prochain, l’agence européenne de surveillance des frontières, Frontex, lancera par ailleurs une nouvelle opération, répondant au doux nom de « Triton » et dont la vocation pour le gouvernement italien, lequel assure la présidence tournante de l’UE et qui en est à l’initiative, sera de se substituer à l’opération « Mare Nostrum », lancée, elle, en octobre 2013 après la mort de 366 migrants au large de Lampedusa. Le problème, c'est que ce nouveau programme, « Triton », à la différence du précédent, ne comprend pas d’opérations de recherche et de sauvetage, précise THE GUARDIAN. Il ne disposera d'ailleurs que d’un tiers des ressources consacrées au précédent programme, « Mare Nostrum », dont le coût est estimé aujourd'hui à 9 millions d'euros par mois, 9 millions presque entièrement supporté par l’Italie. Et c'est justement la raison pour laquelle, Rome, entend désormais y mettre un terme. Non seulement parce que l’Italie s’est rendu compte que parmi ses partenaires européens, peu d'entre eux contribuaient financièrement à ce programme, et qu’en plus, beaucoup lui reprochaient même d’avoir créé à travers cette opération un facteur d’attraction.

C'est même très exactement l'argument avancé cette semaine, par la Grande-Bretagne, laquelle par la voix de sa secrétaire d’Etat aux affaires étrangères a déclaré ne pas vouloir participer aux futures opérations européennes de sauvetage des réfugiés en Méditerranée, au prétexte que celles-ci auraient pour seul effet d'attirer encore plus de migrants.

Si certains, à l’instar de la DEUTSCHE WELLE, estiment que le positionnement de la Grande-Bretagne est compréhensible ou plus exactement, que la disposition à accueillir des migrants en Europe a des limites, d'autres en revanche y voient surtout une manière pour Londres d’instrumentaliser la détresse des réfugiés à des fins électorales. C’est le cas en particulier du journal économique italien IL SOLE, repris par le site Eurotopics. Pour le journal, cet argument dissimule en réalité la peur du Premier ministre David Cameron de perdre les élections l'an prochain. La vague de migrants qui déferle sur Londres, écrit le journal, est aujourd’hui le thème le plus épineux de la politique britannique. Or il ne fait aucun doute qu’il dominera encore la campagne des législatives de mai 2015.

A l'inverse, son confrère britannique THE INDEPENDENT, estime que les gouvernements européens et notamment celui de Londres, doivent comprendre que de l'autre côté de la Méditerranée, un effroyable chaos règne. Pour beaucoup de personnes, l'asile est aujourd'hui un besoin réel et urgent. En d'autres termes qu'il doit leur être possible d'en faire la demande dans la dignité et surtout qu'on ne peut pas se contenter aujourd'hui de détourner le regard.

Une analyse qui rejoint le pessimisme de tous ceux qui, regardant de l’autre côté de la mer, ne voient pas baisser le nombre de candidats à l’exil. Et redoutent que les passeurs répondent, à leur manière, à un retrait des navires de sauvetage, c'est à dire en coulant purement et simplement un bateau contenant des centaines de personnes, comme ils l’ont encore fait le mois dernier.

vendredi 24 octobre 2014

Au grand banquet de la nature, point de couvert disponible pour tous


D’UN côté ces trois chiffres : 3 milliards d’habitants en 1960, 7 milliards en 2014 dont la moitié, 3’5 milliards dans les villes. De l’autre, cette évidence : d’importants changements climatiques ont secoué la planète pendant toute cette période.

Pour beaucoup de démographes, le rapprochement n’est pas pertinent. Mais pas pour tous. En France, Jacques Véron, chercheur à l’Institut National d’Etudes démographiques, s’emploie à croiser les facteurs population, mode de vie et progrès technique. L’un des moyens de lier numériquement la population à l’environnement, explique-t-il, c’est d’en estimer la « capacité de charge ». On parle, par exemple, de la capacité de charge d’un troupeau, c’est-à-dire, sa taille limite au de-là de laquelle il ne pourra plus vivre sur le territoire qu’il s’est choisi sans le dévaster et donc, en souffrir. Appliqué à l’humanité, quelle est la capacité de charge de celle-ci sur la Terre, au de-là de laquelle, la vie n’y sera plus possible? A quel moment y aura-t-il trop d’hommes pour trop peu de ressources? La peur du trop-plein et de ses conséquences pour l’avenir des hommes sur la Terre n’est pas nouvelle. Que nous dit Malthus en 1803 d’un homme « qui naît dans un monde déjà occupé, s’il ne lui est pas possible d’obtenir de ses parents, les subsistances qu’il peut justement leur demander, et si la société n’a nullement besoin de son travail »? Tout simplement qu’il est de trop. La formule est célèbre. Elle est lapidaire : « au grand banquet de la nature, point de couvert disponible pour lui. »

« Et qu’arrive-t-il, poursuit Malthus, si, au contraire, on lui fait de la place ? » Alors,  « l’ordre et l’harmonie du banquet seront troublés, l’abondance qui régnait auparavant se change en disette et la joie des convives est anéantie par le spectacle de la misère et de la pénurie. »

Jacques Veron s’empare de cet apologue du banquet qui défend donc la légitimité des populations présentes à consommer sans se préoccuper des suivantes, pour le renverser. Et il lui oppose la définition même du développement durable qui incite, au contraire, à songer au droit des générations futures. Le trop-plein, rappelons-nous, la grande peur du milieu du XXe siècle, « 700 millions de Chinois. Et moi ? Et moi ? Et moi ? ». La planète est alors en pleine explosion démographique. Les spécialistes font des calculs et certaines projections sont carrément effrayantes. En 1972 un rapport du MIT, pour le compte du Club de Rome, alerte aussi sur la croissance de la population, une menace pour l’avenir de l’humanité, puisqu’elle peut conduire à terme, à un épuisement des ressources. Il est donc urgent de l’arrêter.

Quinze ans plus tard, en 1987, c’est le célèbre rapport Brundtland, préparatoire au sommet de la Terre. Il préconise aussi de stabiliser la population à 6 milliards. Mais en dépit de politiques de contrôle des naissances (en Chine notamment), en dépit de la transition démographique en cours, ce nombre sera dépassé : 7 milliards en 2014, il devrait atteindre près de 10 milliards à l’horizon 2050…et cette fois la capacité de charge pourrait bien toucher sa limite.

On a le sentiment qu’en dépit de toutes ces données, que les rapports ne sont pas évidents.
Dans les années 1960, le biologiste Paul R. Ehrlich publie « La bombe P » (P étant population). Il y recentre la question environnementale autour de la question de la pression démographique. Il aboutit à des conclusions qui ne sont pas très humanistes, comme par exemple, la stérilisation. Car, en fait, les démographes ne se sont pas beaucoup occupés de la question environnementale à cause de la décrédibilisation de leur « antihumanisme ». Emmanuel Todd ou Hervé Le Bras, ne se sont intéressés que tardivement à ces questions, alors que l’environnement joue un rôle fondamental dans la démographie.

Du côté des écologistes, prend-on suffisamment en compte la préoccupation la question de la croissance démographique ? Y a-t-il un problème de surpopulation ? Si on regarde l’histoire de l’humanité comme une trajectoire, les deux derniers millénaires de l’humanité, la population a simplement doublé environ; alors qu’en l’espace d’un siècle, le XXe, elle a été multipliée par 6. Pic soudain dans le rythme d’accélération… mais quel est alors le chiffre de la population « normale » ? Ce calcul savant dépend des modes de vie, des technologies disponibles, des répartitions des populations, des innovations sociales, de la répartition des richesses, et plein d’autres phénomènes, enfin… qui donnent lieu aux chiffres les plus fantaisistes sur l’avenir. Le plus probable, semble-t-il, serait celui autour de 10 milliards. Pour l’instant du moins.

Mais la population n’est pas également répartie sur le territoire de la Planète. Il faut différencier ici l’entassement en milieu urbain du volume global d’hommes sur la Terre.
L’entassement urbain est une réalité : il y a des problèmes locaux de surpopulation, mais en même temps cela n’implique pas l’existence d’un problème global de croissance démographique. Ce qui pose problème c’est le mode de vie (on pollue trop, on consomme trop en matière d’énergie), et non pas le nombre. Il s’agit d’un problème « culturel » donc, la fameuse « empreinte écologique », qu’il faudrait corriger. Si l’on prend en exemple, le problème du réchauffement climatique, et donc d’un problème qui n’est pas « local », l’environnementaliste britannique James Lovelock pense que la surpopulation et le changement climatique sont les deux faces d’une même médaille. Or, les régions les plus peuplées ne sont pas celles qui émettent le plus de gaz à effet de serre, ce sont les régions les plus riches et/ou qui sont à forte croissance. Les États-Unis disposent de beaucoup d’espace pour peu de population –et ce sont parmi les plus grands émetteurs.

Le problème n’est donc pas combien nous sommes, mais plutôt comment nous vivons. Une question d’organisation sociale, encore une fois, de gestion et d’usage des territoires et des ressources.

jeudi 16 octobre 2014

Humacoop: Gestion financière des projets de solidarité internationale

IL reste 1 à 2 places pour la formation "Gestion financière des projets de solidarité internationale" du 13 au 15 novembre 2014 à Grenoble. 

Ces 3 jours d'enseignements s'adressent à toute personne amenée à gérer les finances d'un projet d’aide humanitaire (administrateurs, comptables, responsables financiers). 

Inscription : cv et une lettre de motivation à info@humacoop.com

Une session de 5 jours en gestion financière est également organisée à Abidjan en Côte d'Ivoire en janvier 2015, plus d'informations dans la rubrique "Formations à l'étranger" du site internet www.humacoop.org

mercredi 15 octobre 2014

Élevage, viande et santé humaine

L'ELEVAGE est en soi un facteur de risque pour notre santé. Les systèmes industriels de production sont depuis longtemps la norme dans les pays développés et deviennent de plus en plus répandus dans les pays en développement. Le nombre énorme d'animaux élevés en confinement, dotés d'une variabilité génétique très pauvre, et soumis à une croissance rapide dans des conditions effroyables, crée des conditions idéales pour l'émergence et la propagation de nouveaux pathogènes.
Sans oublier les scandales qui ont éclaboussé l'industrie agro-alimentaire : vache folle (encéphalopathie spongiforme bovine), hormones de croissance, grippe aviaire, fièvre aphteuse...

Quelques scènes du film Samsara sur l'élevage industriel, devenu la norme dans les pays dits avancés

Ainsi, les systèmes modernes d'élevage sont des incubateurs à virus, listeria monocytogènes, salmonelles, campylobacters, E. coli, et autres promoteurs de « grippes » en tout genre. Comme l'indique un rapport de la FAO : « il n'est pas surprenant que les trois-quarts des nouveaux pathogènes ayant affecté les humains dans les dix dernières années proviennent des animaux ou des produits animaux».

La consommation de viande rouge nuit à la santé

La surconsommation de viande a pour effet d'augmenter la prévalence des affections suivantes : cancers (colon, prostate, intestin, rectum), maladies cardio-vasculaires, hypercholestérolémie, obésité, hypertension, ostéoporose, diabète de type 2[10], altération des fonctions cognitives, calculs biliaires, polyarthrite rhumatoïde.

"Différents facteurs semblent poser problème dans la viande rouge. Le fer notamment qui joue un rôle oxydant, favorisant les maladies inflammatoires et le vieillissement lorsqu'il est présent en trop grande quantité, en particulier chez les hommes ou les femmes ménopausées. Les graisses présentes dans la viande rouge, en majorité saturées ou de type oméga-6, pourraient également jouer un rôle" explique le site La Nutrition.fr.

La viande est cancérogène

Le Fonds de recherche mondial sur le cancer a présenté en 2010 un examen détaillé de 7000 études cliniques portant sur les liens entre alimentation et cancer. Il en ressort que les viandes transformées peuvent être dangereuses pour la consommation humaine et sont fortement liée à une augmentation du risque de cancer colorectal.

Les viandes transformées (jambon, bacon, saucisses, pepperoni, salami, et presque toutes les viandes présentes dans les plats préparés comme les pizzas, lasagnes ou raviolis) sont généralement fabriquées avec un ingrédient cancérogène : le nitrate de sodium. Le nitrate de sodium est principalement utilisé comme un colorant qui fait croire que la viande est fraîche. Or, le nitrate de sodium (ou salpêtre du Chili) se combine avec les protéines de la viande pour donner des nitrosamines, hautement cancérigènes.

Une étude menée par l'Université d'Hawaï en 2005 a montré que la consommation de viandes transformées augmentait le risque de cancer du pancréas de 67% , tandis qu'une autre étude a montré qu'il augmentait le risque de cancer colorectal de 50% !

Autre additif alimentaire ajouté : le glutamate monosodique ou glutamate de sodium (E 621). Présent dans pratiquement tous les produits de viande transformés, il serait lié à des troubles neurologiques tels que la migraine, la maladie d'Alzheimer, la perte de contrôle de l'appétit, l'obésité...

Manger de la viande n'est pas indispensable

Contrairement à une idée reçue, les produits d'origine animale ne sont pas indispensables à la santé humaine. La position conjointe des diététiciens américains et canadiens, émise en 2003, a formulé un bon résumé de cette réalité. Ces deux organisations, qui regroupent 70 000 diététiciens, ont endossé le fait que « les régimes végétariens (y compris le végétalisme) menés de façon appropriée, sont bons pour la santé, adéquats sur le plan nutritionnel et bénéfiques pour la prévention et le traitement de certaines maladies ». Cette position de l'Association américaine de diététique a été réaffirmée en 2009.
De surcroît, la tertiarisation de nos sociétés et notre mode de vie de plus en plus sédentaire ne justifie plus cette surconsommation de viande.

C'est dans les pays riches que la consommation de produits animaux est la plus forte, un état de fait qui ne répond à aucune nécessité nutritionnelle et cause des dommages environnementaux catastrophiques. Or, l'élevage y est soutenu par des aides publiques conséquentes...

lundi 13 octobre 2014

Pesticides : « puisque je te dis que tu ne risques rien... »


© Greenpeace
LE Pesticide Action Network Europe (*) et Générations Futures publiaient à la mi-septembre un rapport passé sous silence qui montre que les régulateurs ignorent l'obligation légale de produire toutes les études scientifiques de moins de 10 ans dans les dossiers de demande d’homologation des matières actives de pesticides au niveau européen. Ce rapport, assez technique, très sérieux, montre aussi que les régulateurs n’utilisent pas ces études pour définir des niveaux d'exposition les plus sûrs possibles mais se contentent des études fournies par les industriels eux-mêmes. Ces derniers sous-estiment ainsi probablement beaucoup la dangerosité de ces produits en s'autoévaluant. Parallèlement les études de scientifiques universitaires indépendants ne sont pas examinées sérieusement dans le cadre de l’évaluation des matières actives de pesticides...


* Lire la présentation du Pesticide Action Network Europe.

Le nucléaire face aux renouvelables : les chiffres

EN 2013, les investissements mondiaux dans l’éolien ont été cinq fois supérieurs à ceux du nucléaire (pour un montant de 215 milliards de dollars contre seulement 42 milliards pour l’atome). En matière de chiffres d’affaires, alors que l’Allemagne - qui a décidé de sortir du nucléaire - a réalisé un chiffre d’affaires à l’export en 2013 de 13 milliards d’euros pour les renouvelables (chiffre cumulé pour le solaire et l’éolien), la France, quant à elle, s’est contentée de 5,6 milliards d’euros pour le nucléaire. Ce sont quelques-uns des chiffres cités par Mycle Schneider et Yves Marignac, à l'invitation de Greenpeace, et quelques jours avant l’ouverture du salon World Nuclear Exhibition à Paris Le Bourget.

L'idée de l'association de défense de l'environnement, c'est d'oublier pour un moment les considérations environnementales et de risques technologiques pour montrer, sur la base de données économiques purement factuelles, que la France mise sur une technologie en déclin.

Autre chiffre, celui de la puissance installée mondiale. Sur la dernière décennie, quand la puissance installée de solaire et d’éolien a cru de 403 gigawatts électriques (GWe), celle du nucléaire a reculé de 32 GWe, soit l’équivalent de la moitié du parc français.

Le World Nuclear Exhibition ouvrira ses portes le mardi 14 octobre, le jour du vote de la loi de transition énergétique à l’Assemblée nationale, tout un symbole. Greenpeace rappelle que, dans sa forme actuelle, cette loi ne permet pas à l’Etat de limiter à 40 ans maximum la durée de vie des réacteurs nucléaires. Elle ne permet pas non plus d’imposer à EDF de fermer des réacteurs pour raison de politique énergétique.

Pourtant, ce sont les seules garanties pour respecter l’objectif présidentiel de réduire à 50% la part du nucléaire dans le mix électrique d’ici à 2025 et peut être éviter le syndrome « Concorde », la fierté nationale d'une technologie d'un autre temps, poussée jusqu'à la catastrophe.

Greenpeace demande au gouvernement et aux députés de l’Assemblée nationale de se réapproprier, dans le cadre de la loi, le pouvoir de décider la fermeture des réacteurs nucléaires et de limiter leur durée de vie à 40 ans.

Plus sur le site de Greenpeace.

mardi 7 octobre 2014

Humacoop Formation Anthropologie et humanitaire : il reste encore des places

LES inscriptions sont ouvertes pour la formation "Anthropologie et humanitaire" du 8 au 12 décembre 2014 à Grenoble.

Elle s'adresse plus particulièrement au personnel d'organisations non gouvernementales, d'institutions, de collectivités territoriales engagées sur le montage d'un projet humanitaire, de développement ou de coopération. 

Les objectifs de cette formation sont :
-Appréhender les contextes d'interventions sur le plan culturel, social, historique, politique en utilisant une démarche anthropologique
-Acquérir des outils méthodologiques propres à l'anthropologie pour adapter au mieux les programmes d'aide aux situations locales 

Le programme sur 5 jours :
-Introduction à l'anthropologie et à l'histoire de l'humanitaire
-Anthropologie de la santé
-Anthropologie appliquée aux projets humanitaires
-Anthropologie du développement
-Anthropologie et notion de perception, représentations réciproques.

Pour vous inscrire, il faut envoyer un cv et une lettre de motivation à info@humacoop.com
Tarif réduit pour les étudiants et demandeurs d'emploi, paiement échelonné possible.
Renseignements sur demande à info@humacoop.com ou sur www.humacoop.com dans la rubrique "Formations en France"