Pages

lundi 13 octobre 2014

Le nucléaire face aux renouvelables : les chiffres

EN 2013, les investissements mondiaux dans l’éolien ont été cinq fois supérieurs à ceux du nucléaire (pour un montant de 215 milliards de dollars contre seulement 42 milliards pour l’atome). En matière de chiffres d’affaires, alors que l’Allemagne - qui a décidé de sortir du nucléaire - a réalisé un chiffre d’affaires à l’export en 2013 de 13 milliards d’euros pour les renouvelables (chiffre cumulé pour le solaire et l’éolien), la France, quant à elle, s’est contentée de 5,6 milliards d’euros pour le nucléaire. Ce sont quelques-uns des chiffres cités par Mycle Schneider et Yves Marignac, à l'invitation de Greenpeace, et quelques jours avant l’ouverture du salon World Nuclear Exhibition à Paris Le Bourget.

L'idée de l'association de défense de l'environnement, c'est d'oublier pour un moment les considérations environnementales et de risques technologiques pour montrer, sur la base de données économiques purement factuelles, que la France mise sur une technologie en déclin.

Autre chiffre, celui de la puissance installée mondiale. Sur la dernière décennie, quand la puissance installée de solaire et d’éolien a cru de 403 gigawatts électriques (GWe), celle du nucléaire a reculé de 32 GWe, soit l’équivalent de la moitié du parc français.

Le World Nuclear Exhibition ouvrira ses portes le mardi 14 octobre, le jour du vote de la loi de transition énergétique à l’Assemblée nationale, tout un symbole. Greenpeace rappelle que, dans sa forme actuelle, cette loi ne permet pas à l’Etat de limiter à 40 ans maximum la durée de vie des réacteurs nucléaires. Elle ne permet pas non plus d’imposer à EDF de fermer des réacteurs pour raison de politique énergétique.

Pourtant, ce sont les seules garanties pour respecter l’objectif présidentiel de réduire à 50% la part du nucléaire dans le mix électrique d’ici à 2025 et peut être éviter le syndrome « Concorde », la fierté nationale d'une technologie d'un autre temps, poussée jusqu'à la catastrophe.

Greenpeace demande au gouvernement et aux députés de l’Assemblée nationale de se réapproprier, dans le cadre de la loi, le pouvoir de décider la fermeture des réacteurs nucléaires et de limiter leur durée de vie à 40 ans.

Plus sur le site de Greenpeace.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire